Grès cuits à 1280°
Mon atelier est installé dans un petit village au nord du département de la Haute – Vienne. Je crée des céramiques en grès, cuit à 1280°. Ce sont des pièces uniques. J’ai fait les Beaux-Arts de Nancy en 1979 sections Art. Les années ont passé et la peinture ne répondait plus à mes attentes et recherches.
J’ai rencontré sur le chemin de la vie de nombreux céramistes et là, une nouvelle voix prit naissance. Je suis partie apprendre les cuissons en four Anagama au Japon chez Mr Akiyama Shozan durant plusieurs années. Lors de ces voyages d’études, j’ai rencontré des maitres de thé et de nombreux céramistes japonais. Pour comprendre et développer mes connaissances, j’ai fait des résidences d’artistes à Seto(2007), Shigaraki (2013), mais aussi dans d’autres pays comme le Canada à Québec en 2011, et à Singapour _Jalan Bahar Clay Studio (2015).
Durant de nombreuses années, j’ai travaillé sur d’anciennes recettes d’émail dont je me suis appropriée. C’est lors d’une exposition à Nagoya de Jusetsu Miwa San – «Trésor National vivant » (en 2005) que ma direction de travail fut définie. Sur le même état d’esprit que la technique du Shino, je me suis mise à élaborer de nouvelles recettes d’émail.
J’ai orienté cette recherche vers mes ressentis, mes émotions et mon attirance vers la matière, le bouillonnement des masses. Cette orientation est très personnelle, mais donne jour à une nouvelle écriture céramique.
Je réalise des bols à thé appelé Chawan, des yunomis, des vases et des cubes. Toutes ces créations sont uniques. Tous les émaux que je fabrique son sans plomb ni cadmium et ces recettes d’émail sont cuites à 1280°.
Quelques mots sur le bol à thé « Chawan »et sa valeur.
Plusieurs traditions se mêlent dans le chawan: chinoise, coréenne, japonaise… avec du vocabulaire, des influences, des techniques de façonnage, d’émaillage et de cuisson… qui s’influencent les uns les autres. Pourquoi ?
La beauté simple d’un objet international. Le bol est universel, dans le temps et dans l’espace. La légende raconte que le premier bol aurait été moulé sur un sein de Vénus. Pas étonnant qu’il y ait une sensualité particulière dans cet objet céramique !. Un côté aussi maternel. Objet universel, parce que dans toutes les civilisations d’hier et d’aujourd’hui, il occupe une place dans le quotidien alimentaire et parfois dans le culte du sacré.
Quel est le jour où nous n’utilisons pas un bol ? Il peut prendre tant de formes: bol d’hiver qui se ferme, bol d’été qui s’ouvre. Le bol est un objet apaisant. Apaisant aussi lorsqu’on s’en sert, qu’on le tient dans les mains, qu’on le porte aux lèvres… Un objet thérapeutique.
Un chawan c’est une œuvre d’art, une signification des concepts de Wabi et Sabi. Il occupe une place éminente dans l’art du thé au plus haut point. Chacun est sans pareil, et impossible à reproduire à l’identique.
L’expérience du potier, la qualité esthétique, l’équilibre, la notoriété du céramiste et sa réputation internationale fait du chawan un élément précieux comme une œuvre.
J’ai participé à l’exposition internationale Chawan à Miaoli à Taiwan en 2019, au Japon en 2017 et en 2014 à Singapour, en 2013 à Kaohsiung (Taiwan).
J’ai réalisé de nombreuses pièces de thé : Chawan, Mizusashi et kogo, pour Maitre Urasanke (Maitre de thé) à Kyoto en 2007, 2005…
J’ai participé aussi à des ventes aux enchères à Drouot dans le cadre d’ArtValorem, avec Mr Myrtille Dumonteil et Mr Sabine Sourdoire. (2012, 2013, 2020, 2021)
Je concoure de nouveau en septembre 2023 à l’exposition Internationale Chawan à Miaoli (Taiwan).
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